•  Martin Elisabeth

    Les pinceaux

    Deux pinceaux dormaient au chaud dans la trousse de Margot
    Chouette, aujourd'hui c'est repos!
    Depuis qu'ils allaient à l'école, pas une minute de répit
    Mais aujourd'hui quelle chance, c'était mercredi.

    Que se passe t-il, pourquoi ce bruit?
    Oh non ! voilà Lili, Marie et Mélanie
    Je sens bien que la sieste est finie.

    Aie, doucement je me réveille
    Dis le pinceau plein de sommeil,
    L'autre avait de la chance, elles n'avaient pas besoin de lui
    Faut dire que l'un était très gros, et que l'autre était tout petit

    Ouille, l'eau est froide, non pas de vert !
    Rouspète le pinceau en colère
    Que vais je donc faire aujourd'hui ?
    Un arbre, une grenouille, une prairie ?

    Un arc en ciel, par malheur !
    J'aurai aimé être une fleur, d'une seule couleur!

    Allez petit, c'est à ton tour,
    Mon arc en ciel est fini
    Voilà le retour de la Pluie.


    jeanmichel.bonnaz@sfr.fr


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  • LE LAPIN DE PÂQUES

    Pâques est la plus belle des fêtes.

    À Pâques, le lapin de Pâques passe.

    Quand le matin est là, les enfants se réveillent de bonne heure

    pour chercher les œufs du lapin de Pâques!

    Oh Petit lapin, cherche, cherche, cherche!

    Oh ! Petit lapin, trouve, trouve, trouve !

    JOYEUSES PÂQUES!


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  • Pâques du printemps, cloches sonnez, tressaillez
    C’est le renouveau, vous nous offrez, accueillez
    Le retour des fleurs, de la nature en beauté
    L’amour dans les cœurs nous transfigure en gaîté.
    Pâques de la Résurrection, tu nous rappelles
    Ce grand retour à la Vie qui nous interpelle
    Et les œufs en chocolat pleuvent par milliers
    Mais le jaune en apparat nous séduit d’emblée
    Soleil reviens-nous vite pour combler cette fête
    Viens réchauffer la terre, réjouir les poètes
    Et qu’à cette occasion se transmette la paix
    Le bonheur par l’amour, le plus doux des bienfaits !


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  • En sortant de l'école

    En sortant de l'école
    nous avons rencontré
    un grand chemin de fer
    qui nous a emmenés
    tout autour de la terre
    dans un wagon doré

    Tout autour de la terre
    nous avons rencontré
    la mer qui se promenait
    avec tous ses coquillages
    ses îles parfumées
    et puis ses beaux naufrages
    et ses saumons fumés

    Au-dessus de la mer
    nous avons rencontré
    la lune et les étoiles
    sur un bateau à voiles
    partant pour le Japon
    et les trois mousquetaires
    des cinq doigts de la main
    tournant ma manivelle
    d'un petit sous-marin
    plongeant au fond des mers
    pour chercher des oursins


    Revenant sur la terre
    nous avons rencontré
    sur la voie de chemin de fer
    une maison qui fuyait
    fuyait tout autour de la Terre
    fuyait tout autour de la mer
    fuyait devant l'hiver
    qui voulait l'attraper

    Mais nous sur notre chemin de fer
    on s'est mis à rouler
    rouler derrière l'hiver
    et on l'a écrasé
    et la maison s'est arrêtée
    et le printemps nous a salués

    C'était lui le garde-barrière
    et il nous a bien remerciés
    et toutes les fleurs de toute la terre
    soudain se sont mises à pousser
    pousser à tort et à travers
    sur la voie du chemin de fer
    qui ne voulait plus avancer
    de peur de les abîmer

    Alors on est revenu à pied
    à pied tout autour de la terre
    à pied tout autour de la mer
    tout autour du soleil
    de la lune et des étoiles
    A pied à cheval en voiture
    et en bateau à voiles.

     

    Jacques Prevert


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  • MON CARTABLE

    Mon cartable a mille odeurs,
    mon cartable sent la pomme,
    le livre, l’encre, la gomme
    et les crayons de couleurs.

    Mon cartable sent l’orange,
    le bison et le nougat,
    il sent tout ce que l’on mange
    Et ce qu’on ne mange pas.

    La figue et la mandarine,
    le papier d’argent ou d’or,
    et la coquille marine,
    les bateaux sortant du port.

    Les cow-boys et les noisettes,
    La craie et le caramel,
    les confettis de la fête,
    les billes remplies de ciel.

    Les longs cheveux de ma mère
    et les joues de mon papa,
    les matins dans la lumière,
    la rose et le chocolat.

    Pierre GAMARRA (1919 – 2009)


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